L’UNIVERS DU COMMISSAIRE SÉVERAC
Onze romans édités à ce jour ainsi qu’une nouvelle. Les enquêtes du commissaire Séverac vous font découvrir la capitale des Gaules au fil d’intrigues qui s’entrecroisent et rebondissent au travers des rues et des quartiers, des places et des traboules. S’appuyant sur une équipe disparate et attachante, ce flic fantasque traque l’assassin comme d’autres le lièvre ou le gardon. « Là où Séverac passe, le crime trépasse ! » a-t-on coutume de dire à la PJ lyonnaise. Notre truculent policier n’hésite jamais à faire escale dans un bistro pas toujours bien famé, et lorsque la faim l’habite, il s’échoue dans un bouchon. Il y déguste sans chichis inutiles les spécialités riches en calories qu’il élimine avec force pots de rouge ou de blanc, parfois même de rosé quand la pépie le tient. Séducteur insatiable, il succombe aussi souvent que possible aux chants des sirènes qui, comme on ne le sait pas suffisamment, sont nombreuses entre Rhône et Saône !
En cliquant sur les titres (voir ci-dessous), vous accédez à la page de présentation du polar correspondant, avec la possibilité de lire les dix premières pages de chacun d’eux (sauf pour la nouvelle).Et encore plus bas, vous en découvrirez davantage sur ce sacré personnage et sur son univers.
Éditions AO – André Odemard.
Éditions AO – André Odemard, 2016.
Éditions AO – André Odemard, novembre 2014.
Éditions AO – André Odemard, octobre 2015.A
Éditions AO – André Odemard, septembre 2017
Éditions AO – André Odemard, février 2019
Éditions AO – André Odemard, février 2020
Éditions AO – André Odemard, avril 2021
Éditions AO – André Odemard, juin 2022
Éditions AO – André Odemard, septembre 2023
Éditions AO – André Odemard, octobre 2024
Pas de corona pour Séverac - Brève enquête par temps de pandémie.
Éditions AO – André Odemard, nouvelle, 80 pages, janvier 2021 puis octobre 2023.
L’UNIVERS D’ABEL SEVERAC
D’où viennent le prénom et le patronyme de notre commissaire : Abel, c’est le prénom de mon arrière grand-père Gueylard dont l’histoire m’a toujours fasciné. Ingénieur des Ponts et Chaussées, père de huit filles, il est parti gagner sa vie au bout du monde (il a notamment construit une ligne de chemin de fer en Chine). Les mauvaises langues diront qu’avec huit filles, rien d’étonnant à ce qu’il se soit exilé si loin ! Quant à Séverac, c’est un souvenir d’adolescence. Pendant trois ans, chaque été, j’ai passé une quinzaine de jours chez mon parrain et ma marraine à Meyrueis, en Lozère. Pour aller là-bas, je prenais le train de nuit à la Gare d’Austerlitz, à Paris. Au petit matin, avant d’arriver à Millau, le train s’arrêtait à Séverac le Château. Voilà d’où vient le patronyme de mon personnage.
En bonus, voici la famille Gueylard avec en haut, le patriarche Abel et son épouse, Rachel et en dessous les huit filles.
Abel Séverac, un sacré personnage ! Le billet ci-dessous vous présente Abel et son univers.
Du physique d’Abel Séverac, on en sait peu. Il est grand et baraqué, ses yeux sont bleus. Manifestement, ses cheveux ne voient pas fréquemment la main du coiffeur, une mèche rebelle retombe sur son front. Il est dans la cinquantaine, marié à Isabelle, qu’il a connu à la fac de droit, avec qui il a eu trois enfants, Julie, Céline et Paul.
Ce n’est pas un « flic costard », plutôt un flic de terrain, qui privilégie les fringues pratiques – baskets, docksides, pantalons de toile et blouson – souvent défraîchies car l’homme n’aime pas fréquenter les boutiques. « Comme à l’accoutumée, le commissaire Séverac était vêtu comme l’as de pique. Le cheveu en bataille, les joues mal rasées, une veste informe sur une chemise kaki froissée, ouverte sur un torse délicatement poilu. Le pantalon de laine grise faisait des poches aux genoux. Le pli n’était plus qu’un lointain souvenir[1]. »
Sur le plan humain, c’est un bourru sentimental, un macho qui aime les femmes avec une légère tendance au don-juanisme. Il parle des « bonnes femmes » et de leurs intuitions, de leur goût pour l’introspection : « Les bonnes femmes sont trop compliquées. Tout le problème est là ! » décrète-t-il volontiers. Mais lui-même fonctionne à l’intuition et s’introspecte avec régularité.
Son amour des femmes le conduit à être dans la séduction perpétuelle : « Quand cesserait-il de s’amouracher au moindre sourire ? À quoi correspondait ce perpétuel besoin de séduire, de conquérir ? » se demande-t-il dans Le Diable de Montchat. Il multiplie les aventures féminines, mais à force de considérer « que le cœur et le cul sont des organes distincts chez l’homme », il finit par prendre un carton rouge par sa femme, qui le fout à la porte et entame une procédure de divorce.
Comme souvent, ce malheureux événement survient au moment où sa vie professionnelle subit un méchant revers : chef de groupe de la prestigieuse brigade criminelle du 36, quai des Orfèvres, il conteste la position du parquet dans l’une de ses enquêtes et a des mots avec un substitut, un soir qu’il a un peu forcé sur la boisson. Il met un terme abrupt à l’entretien par une paire de baffes, après que le parquetier l’a traité de minable.
Ses états de service étant ce qu’ils sont, et les propos du substitut étant ce qu’ils ont été, on lui épargne le « tourniquet[2] », mais il doit accepter une mutation à la PJ de Lyon.
Séverac s’installe donc à Lyon, la mort dans l’âme. Grâce à un héritage, il acquiert un appartement au dernier étage d’un vieil immeuble, quai Saint-Antoine, sur les bords de Saône. Un duplex avec une mezzanine éclairée par une grande verrière qui donne sur la colline de Fourvière et sa basilique illuminée. « La tanière était meublée d’un vaste lit ancien, de deux fauteuils club disposés autour d’une petite table, d’un bureau équipé d’un PC et d’étagères chargées de bouquins et de BD. Des kilims couvraient une partie du parquet, le plafond était lambrissé tout comme le seul mur libre. Un lambris au vernis sombre qui donnait la sensation d’être dans une cabane de trappeur, sensation renforcée par l’odeur mêlée de tabac froid, de feu de bois (la cheminée du bas qui devait refouler…), de ménagerie et d’estomac surmené[3]. »
Il va occuper ses premiers week-ends à retaper l’appart, aidé par quelques potes de passage.
À la brigade criminelle, il prend en main une équipe disparate formée de trois « bras cassés » qui attendent la retraite, Javelas dit Culbuto (en référence à son rapport taille/tour de taille), Blayeux et Pochet, deux êtres gris à la trogne rougie par l’abus de côte du Rhône, et deux jeunes, Annie Sensibon, la trentaine sexy, qui a fait ses armes à l’antiterrorisme et Nicolas Lesteban, qui débute sa carrière.
Abel va entreprendre de fédérer ce groupe. C’est un patron exigeant, parfois féroce dans ses jugements, mais qui sait encourager et féliciter. Il développe rapidement une sorte de tendresse bourrue pour chacun de ses subordonnés, avec cependant une préférence pour les deux « jeunots ». Petit à petit, la mayonnaise prend, donnant un ensemble où chacun joue sa partition au bénéfice de la communauté, malgré l’opposition des générations. Au fil des épisodes, ce noyau va être renforcé par de nouvelles recrues. Philippe Corot, un quadra insignifiant, fait son apparition dans L’Inconnu de la Tête d’Or, de même que Aurélien Zlako et Patricia Balma. Séverac constitue alors deux groupes, l’un confié à Javelas, l’autre à Annie Sensibon. Hasna Mebarka, Charlotte Proisy et Gwenaëlle Kerouac viennent compléter cette bande. Dans Gare aux Brotteaux, Annie part en congé maternité, Nicolas est promu capitaine et chef de groupe, renforcé par l’arrivée de deux jeunes femmes, Manon Presle et Sarah Josserand. Abel assure la cohésion de la brigade grâce à quelques rites : la cafetière et les viennoiseries pour les réunions du matin, les repas d’équipe pour fêter les victoires ; repas pris dans un « bouchon », spécificité lyonnaise, où les menus sont très éloignés des canons actuels de la diététique : cochonnailles, plats en sauce, fromages coulants, le tout arrosé de produits du terroir : saint-jo, mâcon, poire et marc…
Car Séverac est un épicurien, il aime le plaisir et la bonne chère. Adepte des « 3B », en quelque sorte. Avec lui, on visite les tables lyonnaises, pas les grandes, il n’en a pas les moyens ni, probablement, l’envie, mais celles où il fait bon déguster saladier de museau et gratin d’andouillette à la crème, pied de porc et tablier de sapeur, saint-marcellin et cervelle de Canut.
Au-delà de son équipe, il est indispensable de dépeindre brièvement son environnement professionnel. Et tout d’abord, ses patrons successifs, qui ont du mal à se faire à ses méthodes. Jacquelin ne survit pas au Diable de Montchat. Duroc-Mallet disparaît après Le Fantôme des Terreaux. DBC fait son apparition dans L’Inconnu de la Tête d’Or. La description suivante suffira à expliquer l’acronyme : « …C’était Panchon, le directeur de la DIRPJ, le patron d’Abel. Un type sans grand relief, qui avait dû grimper à force de servilité et qui, ayant atteint ce sommet, s’en trouvait ébahi et perpétuellement apeuré par les responsabilités qui en découlaient. «Du bon côté” était son surnom, ou plutôt, le complément logique de son patronyme. Et comme “Du bon côté” était un peu long, “DBC” s’était rapidement imposé. »
Face à cet ectoplasme, les chefs de service de la PJ se serrent les coudes et Abel en apprécie particulièrement deux : Philippe « Bill » Clinqueton et Jean-Michel Charlier. Clinqueton est le patron de la BRB, il succède à Michel Camora, victime d’ennuis judiciaires ; Charlier est l’homme des stups, un émigré toulousain à l’accent chantant.
Et puis il y a la commissaire Corchristi, de la police technique et scientifique. Elle est décrite d’une manière définitive dans Le Diable de Montchat : « La commissaire Corchristi était une femme brune énergique, qui approchait la quarantaine avec aisance. Pas vraiment belle, mais un certain charme. Rien cependant qui soit en mesure de déclencher la fringale et l’envie subite de la culbuter sur un coin de bureau ». Abel et elle s’estiment, et elle l’aide aussi souvent qu’elle le peut.
Enfin, la liste serait incomplète si l’on n’évoquait pas Georges Gorgerouge, le légiste en chef, anticonformiste, amateur de bonne chère et de bons vins, qui se lie d’amitié avec Séverac.
Venons-en à présent à la sphère judiciaire. Ses relations tendues avec le parquet ont valu à Abel sa mutation à Lyon. Ses débuts dans la capitale des Gaules semblent confirmer qu’il ne passera jamais ses vacances avec un parquetier. Mais le miracle se produit avec l’arrivée du procureur Daniel Dumas. Homme du Sud-ouest, rond et jovial, il apprécie notre commissaire, lequel garde cependant un fond de méfiance à son égard. Et ce d’autant plus que le proc’ lui colle fréquemment dans les pattes le substitut Grancornu, qui dirige les enquêtes criminelles en flagrance. Dans Mourir à Ainay, la description qui en est faite suffit à résumer le personnage : « Le substitut était un être vénéneux desservi par un physique de corbeau. Un crâne au front fuyant sur lequel survivaient des cheveux noirs et gras, qu’il portait long sur la nuque, un nez en forme de bec, des lèvres molles luisantes et trop rouges, un menton absent. Derrière des lunettes rondes aux verres épais se cachaient des yeux vairons chassieux, sans cesse en mouvement. » Migueline Trolman, une vice-procureure, apparaît dans Pentes fatales. Brune et sèche, ses débuts avec Séverac sont difficiles. Bizarrement, elle n’apprécie pas trop que parfois, Abel profite de sa relation privilégiée avec le procureur pour la court-circuiter !
Bien évidemment, Abel se frotte également aux juges d’instruction, avec plaisir quand il s’agit de Justine Malardin, une très jolie jeune femme aux yeux gris, lilloise d’origine. Abel et elle vont devenir une paire d’amis et, même lorsqu’ils ne sont pas associés sur un dossier, le commissaire échange avec Justine dont il apprécie la finesse et la justesse d’analyse. La juge est surchargée de travail, ne compte pas ses heures. Pour lui changer les idées, il l’invite à déjeuner ou à dîner aussi souvent qu’il peut. Il lui fait une cour discrète, mais sans espoir : elle sait le tenir à distance avec une fermeté teinté d’amusement. « N’en parlons plus, Abel. Je reste avec mon ingénieur baladeur et vous restez mon ami, c’est dans ce rôle que je vous préfère. Vous êtes bien trop volage pour moi », lui dit-elle dans Le Fantôme des Terreaux. Justine quittera la scène au cours des Macchabées de Saint-Just. Enceinte, elle part rejoindre son compagnon à Toulouse, où elle poursuivra sa carrière. Elle laisse la place à Astrid Lauganeur, une jeune juge beaucoup moins avenante qu’elle. « Astrid Lauganeur ôta ses lunettes et entreprit de les nettoyer. C’était au moins la vingtième fois qu’elle reproduisait ce geste ; ce devait être un tic accompagnant une phase de réflexion. La trentaine, elle avait commencé sa carrière au tribunal de Bobigny avant d’obtenir cette mutation qui lui permettait de se rapprocher de chez elle. Elle était stéphanoise. Grande, mince à la limite de la maigreur, elle était empreinte d’une espèce de raideur physique et psychique, comme si elle voulait à tout prix maîtriser la moindre spontanéité. Brune, elle portait les cheveux courts et se maquillait peu. Le tailleur pantalon dont elle était vêtue accentuait cette impression de rigidité[4]. »
Mais Séverac préfère encore coopérer avec elle qu’avec le juge Clamenaz. Dans Crimes à la Croix-Rousse, le voici décrit et habillé pour l’hiver : « Abel connaissait sa frilosité et son haleine rance. Petit homme sec au teint bilieux, il avait la mauvaise habitude de parler à ses interlocuteurs en leur collant sa tête de fouine hépatique sous le nez, intoxiquant ceux-ci du souffle putride de sa respiration asthmatique. »
Après la police et la justice, faisons un détour par le milieu journalistique. Certaines de ses affaires l’amenant à mettre en cause des membres du gratin lyonnais, Séverac noue des liens avec la presse locale. C’est ainsi qu’après des débuts difficiles, il est devenu très ami avec Élodie Pirelli, qui exerce son talent dans un mensuel lyonnais, Lyon Actu, magazine poil à gratter. Élodie est une très belle blonde d’une trentaine d’années, au caractère affirmé. Elle a des goûts éclectiques et prétend que l’homme idéal n’existe pas. Aussi a-t-elle autant d’amants que de qualités recherchées chez un mâle. Après s’être payé sa tronche dans les grandes largeurs, elle a mis Abel dans son lit, qui ressort de chacune de leurs étreintes « essoré complet ». Mais pour lui, « Élodie a cette merveilleuse qualité de le faire redevenir un jeune homme ». Au fil de ses enquêtes, il lui refile des tuyaux et elle concocte des articles « dynamite » qui empêchent la hiérarchie judiciaire d’enterrer certains dossiers sulfureux. Plus tard, et dans un autre genre, il développera une relation amicale avec un journaliste du Progrès, Pierre Brossier.
Passons à présent à la vie intime du commissaire. Nous avons indiqué un peu plus haut qu’Abel était adepte des 3B. Son amour pour la bouffe et les boissons spiritueuses a déjà été souligné et le chapitre féminin a été défloré avec Élodie Pirelli. Mais celle-ci n’est pas la seule à partager avec lui de torrides et souvent impromptues parties de jambes en l’air. Faire la liste de ses bonnes fortunes serait fastidieux. Cependant, deux d’entre elles méritent que l’on s’arrête quelques instants sur leur profil. On citera en premier Catherine Limpreur, qui apparaît dans Rouge Vaise. Cet extrait du Fantôme des Terreaux résume bien le personnage : « Divorcée, mère de deux filles dont elle avait la garde alternée, elle avait franchi le cap de la quarantaine sans en avoir à rougir, belle femme brune au caractère ardent. C’est elle qui avait mis Séverac dans son lit, profitant honteusement d’un moment de faiblesse de sa part. Depuis, ils se voyaient irrégulièrement, toujours à sa demande à elle, se fit-il la réflexion. Ce qui ne le dérangeait pas, n’ayant pas l’envie d’engager une relation suivie ».
Rosa Cabale fait son entrée dans L’Inconnu de la Tête d’Or. Si elle n’est absolument pas folle de la messe, elle est par contre folle de son joli corps dont elle fait l’offrande à Abel lorsque son mari court les contrats à l’autre bout de la planète et que ses enfants sont à l’école. « Elle alluma quelques lampes qui mirent en lumière des toiles abstraites aux couleurs vives. Il se planta devant l’une d’elles, qui n’était pas sans évoquer un champ de coquelicots sans pour autant que l’on puisse reconnaître un seul spécimen de cette papavéracée dans cette explosion de rouge traversée de fulgurances noires…
− Je l’ai intitulé “Orgasme”, déclara-t-elle. Il représente ce que je vois lorsque je ferme les yeux au moment où le plaisir m’emporte. C’est étrange que vous vous soyez précisément arrêté devant cette toile[5]… »
Nous poursuivrons par la vie familiale d’Abel. Malgré son exil qui l’oblige à vivre loin de sa famille, celle-ci n’en reste pas moins un élément important pour lui. Il récupère Paulo, son fiston, pendant les vacances scolaires, chargé par l’épouse de le recadrer et le faire bosser. À partir du Fantôme des Terreaux, Paul, un grand adolescent qui navigue dans le secondaire, est placé en internat dans un établissement catholique de Lyon et il passe tous ses samedimanches[6] chez son père. Ils partagent des moments de complicité, notamment autour de bons petits plats concoctés par Abel, échangent sur tout et parfois, se frictionnent. Le « gamin », ainsi que le surnomme son papa, finira par obtenir son bac et intégrera la fac lyonnaise de Sciences éco. Les deux filles de Séverac, elles, sont restées à Paris. Julie, l’aînée, se destine à une carrière d’ingénieur, tandis que Céline, la seconde de la fratrie, ambitionne d’être magistrate. Enfin, il y a Isabelle, l’épouse. Caractère bien affirmé, comme on peut s’en apercevoir lorsqu’elle l’invite à passer Noël en famille, à la fin du Diable : « Et qui veux-tu que ce soit ! J’espère que tu es encore capable de faire des efforts pour tes enfants ? J’en fais bien, moi, en acceptant de t’accueillir. » Après avoir envisagé le divorce, elle y renonce, en partie pour leurs enfants, aussi sans doute parce qu’elle l’aime toujours et qu’elle sait que lui l’aime, malgré ses incartades. Mais elle refuse de s’installer à Lyon, trouve un poste de juriste dans une ONG. Un certain équilibre s’instaure ainsi, Abel remontant à Paris pour les événements familiaux, décès de sa mère (Rouge Vaise), anniversaires, fêtes de fin d’année. Par ailleurs, ils passent une partie des vacances scolaires ensemble, avec leurs enfants, moments de partage et de complicité.
Pour terminer, il reste à évoquer la passion d’Abel pour la moto, enfin, pour une moto, une Ducati 750 rouge datant des années 80, qu’un fondu de la marque lui a retapée. C’est à son guidon qu’il va découvrir, mollo sur la poignée (mais pas toujours !), les charmes de Lyon et de sa région. « La Ducati démarra au quart de tour. Séverac partit à petite vitesse le long du Rhône. Il faisait un beau temps d’automne, doux, avec un soleil déjà bas qui allongeait les ombres »…
super les premières pages de ton nouveau roman, pauvre skunk t’aurais pu donner un autre nom à celui qui se fait tuer! en tout cas j’ai hâte de lire la suite. Sinon ton site est très bien refait, j’aime bien les musiques que t’as mis, ça donne envie de s’attarder plus longtemps sur chaque page. Et c’est mieux d’avoir fait comme un site internet, on peut naviguer plus facilement d’une page à l’autre. t’as bien bossé! bisous papa
gwen a dit ceci 15 mars, 2012 à 12:49
Je viens de laisser ce cher Abel retrouver les siens pour les fêtes de Noël…
Disons-le, le bonhomme, son équipe, ses femmes, sa gourmandise, son besoin de séduire, ses introspections (tout en prétendant que c’est pour les bonnes femmes…), sa rugosité, sa droiture, son côté irréductible, son talent pour animer son équipe, tout cela et encore bien d’autres choses me le rendent éminemment sympathique… L’enquête est fouillée et très travaillée, et réserve son lot de surprises, la région est observée avec affection et finesse…
Dominique LECOUTURIER a dit ceci 9 août, 2014 à 16:09
bonjour monsieur
Confinée à la campagne en ce printemps radieux est finalement très acceptable avec le commissaire Séverac. Peu encline aux polars, je me suis délectée avec le « Diable de Monchat » (dédicacé à Culture U l’Arbresle). Enquête rondement menée, souvent drôle, croustillante parfois…Quelle belle plume !
A peine « Rouge Vaise » refermé, je compte poursuivre les cinq dernières avec les « 3 bras cassés ».
Veuillez agréer, Monsieur, les salutations appuyées d’une lectrice assidue.
Martine RATON
Martine RATON a dit ceci 25 avril, 2020 à 15:38
ce commentaire juste pour vous signaler un excellent auteur de romans policiers . Il écrit de belle façon, un bon français plus que correct, quelques mots d’argot pour souligner le texte, mais un beau style agréable à lire . toujours une histoire qui paraît compliquée et touffue au départ mais qui se met en ordre tout au cours du récit . des personnages bien dessinés et pourvus de passé et d’histoire souvent lourde à porter, mais qui sont surtout très réels (je les imagine très bien) . une énigme bien développée et digne des plus grands noms du genre . vraiment je me régale avec cet auteur bien agréable à lire et en plus, très sympathique ! je l’ai découvert en mai 2020 et j’ai lu tous ces romans que dis-je dévorés, et son dernier sorti en avril m’a été envoyé dédicacé en plus ! un vrai bonheur . il s’agit de Jacques MORIZE, si vous voyez un livre de ce monsieur, n’hésitez pas achetez-le ! vous ne serez pas déçu .
Maurice GLOPPE a dit ceci 8 mai, 2021 à 7:43
Cher commissaire Séverac, enfin je veux dire, cher Monsieur Morize,
Je suis tombée par hasard à la bibliothèque sur vos polars dont les titres lyonnais ont attiré mon attention. J’ai commencé par Ainay. J’ai tout de suite trouvé très sympathique ce bon vivant de Séverac à la verve gouailleuse et pourtant très juste, son coup de fourchette et son lever de coude bien trop prononcé, sans parler de ses conquêtes (parfois trop faciles pour ne pas être irréalistes !) Votre personnage est attachant et je meurs d’envie de lire toutes ses enquêtes! J’ai continué par Montchat et il est vrai que vous décrivez à merveille les quartiers de Lyon, ses restaurants, ses monuments. Votre plume nous fait voyager dans la capitale des Gaules. Merci pour votre fiction, vos talents d’écrivain. En attendant de lire les autres, je souhaite un bon apéro à Abel !
Magali HUET a dit ceci 29 juillet, 2021 à 14:28