GARE AUX BROTTEAUX !
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Le corps de Christophe Navier, journaliste d’investigation français, est retrouvé au pied d’une falaise de l’île de Minorque. L’épouse du défunt ne croit pas au suicide. Elle porte plainte, exigeant l’ouverture d’une enquête qui échoit au commissaire Séverac. Très vite, la thèse de l’assassinat s’impose, dont le mobile serait le sujet du livre sur lequel Navier travaillait. Pendant que Séverac s’attaque à cette affaire, Culbuto et son équipe traquent « le roi de la nuit lyonnaise ». Ce sordide personnage est en cavale après avoir étranglé une prostituée dans l’un de ses nombreux établissements.
Agressions, enlèvements, meurtres et prise d’otages vont s’enchaîner jusqu’à un bouquet final haletant durant lequel éclatera une surprenante vérité.
Éditions AO – André Odemard. Il peut être commandé directement sur le site de l’éditeur www.ao-editions.com ou dans une librairie (éditeur référencé ELECTRE et DILICOM). Également disponible sur les sites Amazon, Fnac, Decitre et Cultura. Prix 21 €uros, 272 pages, ISBN 978-2-38200-036-6. Pour plus de détails, voir commandes.
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Après cette brève présentation, je vous emmène faire une petite balade au travers des lieux où se déroule cette 11e enquête. Son titre fait référence au quartier des Brotteaux. Situé à l’est de Lyon, limitrophe de Villeurbanne et bordé par le parc de la Tête d’Or, il est intégré au bourgeois 6e arrondissement. On y trouve boutiques de luxe et restaurants hauts de gamme. Ce ne fut pas toujours le cas. Au moyen âge, c’est un secteur marécageux souvent submergé par les crues du Rhône. Au milieu du XVIIIe siècle, la construction de la digue de la Tête d’Or permet de détourner le fleuve vers Caluire. L’urbanisation commence au XIXe siècle. Les terribles crues de 1840 et 1856 entraînent la construction de nouvelles digues pour protéger la rive gauche du Rhône. À cette époque, le fort des Brotteaux et ses annexes occupent 12 ha. Sa destruction et le déclassement des fortifications vont permettre au quartier des Brotteaux de se développer. C’est en 1908 qu’est inaugurée la magnifique gare des Brotteaux, avec sa halle métallique. Elle sera détrônée par celle de la Part Dieu au début des années 80, à l’avènement des TGV. Réhabilitée en 1988, elle abrite à présent une salle des ventes (Aguttes), des bureaux et des restaurants, dont l’Est, l’une des brasseries Bocuse. De l’autre côté de la place Jules Ferry, au pied d’un magnifique immeuble haussmannien, la brasserie des Brotteaux et sa décoration art déco est un incontournable. Juste à côté, la place du Général Brosset et ses jardinets constituent un havre de paix. Le quartier se caractérise également par la qualité de ses immeubles dont certains offrent des façades remarquables.
L’ancienne gare des Brotteaux dans tous ces états.
La brasserie des Brotteaux où Séverac doit dîner avec Élodie. Un impondérable l’en empêchera. À droite, Le Splendid, où les autorités établissent un PC de crise.
La veuve de Navier habite dans l’un de ces immeubles de la place Jules Ferry. À droite, belle façade sur la place du Général Brosset.
La place du général Brosset
Boulevard des Brotteaux – Au loin, la Part-Dieu – L’Horloge, bar à tapas où Séverac entend une témoin.
Mais Gare aux Brotteaux ne se cantonne pas dans ce quartier. Le début de l’histoire est « délocalisé » à Minorque. Le corps du journaliste Navier a été retrouvé au pied d’une falaise de la cala en Porter. Notre commissaire y mène l’enquête en compagnie d’une collègue minorquine. Culbuto et ses sbires se baladent dans l’Ain et en Isère, notamment à Saint-Chef, village de coeur de Frédéric Dard et au Grand-Large, un plan d’eau de l’est lyonnais. Séverac, quant à lui, fait un bref passage au cimetière de la Guillotière et bien évidemment, passe beaucoup de temps à « Fort Apache », surnom donné au siège de la PJ lyonnaise par les flics eux-mêmes.
La cala en Porter à Minorque – Le château de Saint-Chef.
Le lac du Grand-Large – Le cimetière de la Guillotière – Fort Apache
Avec tous ces repérages, nous sommes assurés de la qualité des décors du roman – y compris Minorque ! Pour l’avoir lu (déjà !) je confirme que la tension y croît jusqu’à devenir insoutenable (enfin presque !), au point qu’on ne peut plus lâcher le bouquin…
Marc Brosset a dit ceci 3 octobre, 2024 à 16:58
Un policier bien ficelé !!!!!!
Entre un suicide qui n’en est peut être pas un…. le roi de la nuit lyonnaise, criminel, trafiquant , un avocat corrompu, un entrelacs de personnages qui ne font pas dans la dentelle ….. tout cela saupoudré de femmes fortes, légères, aux caractères bien trempés.
Avec ses mots et ses phrases bien à lui Jacques Morize nous fera découvrir encore une fois un quartier du 6eme arrondissement de Lyon, l’ex-gare des Brotteaux. 15/20
Maryvone Bardy-Bonnetain a dit ceci 2 décembre, 2024 à 15:21
Merci pour les Brotteaux ! Votre talent est digne des plus grands écrivains. Le Goncourt, à côté, c’est de la Gnognote. Je ne l’ai pas lu !
À votre prochain chef d’oeuvre, bien amicalement, Suzanne.
Suzanne MORAND a dit ceci 13 janvier, 2025 à 18:19
Bonjour Jacques,
Je tenais à vous dire que j’ai beaucoup aimé « Gare aux Brotteaux » !
Les intrigues sont toujours très bien construites et c’est un grand moment de plaisir de savourer les cheminements qui conduisent Abel à les solutionner. Vivement la suite des aventures du commissaire à la Ducati rouge !
Amitiés,
Richard Atuyer
Richard Atuyer a dit ceci 4 mars, 2025 à 9:37