LA MERGUEZ APPRIVOISÉE
Il s’agit du cinquième opus de la série « BRIGADE ANTITERRORISTE ». Il est disponible en autoédition au prix de 15 € (aller sur la page commande).
Brest : un commando d’individus cagoulés massacre un groupe de retraités en voyage organisé. Dans un paisible village de la Marne, un adolescent pris d’une sanglante crise de démence abat une partie de sa famille. Saint-Flour : un homme sans histoire est accusé du meurtre de sa femme et de son fils. A priori, aucun lien ne peut être établi entre ces trois affaires. Castillon devra aller au-delà des apparences pour comprendre qu’elles sont l’aboutissement d’une terrible vengeance mûrie pendant plus de trente longues années et qui plonge ses racines dans le drame de la guerre d’Algérie.
Un extrait :
– Tu les prends pour des gamins ! Ils lui ont fait une belle proposition de carrière, dans un pays paradisiaque. Elle a accepté avec empressement. Tu parles d’une aubaine pour elle, qui risquait les assiettes pour complicité d’enlèvement ! Non, Philippe, laisse tomber cette histoire pour le moment. Concentre-toi sur les magouilles financières de cette ordure de Duchesne. Trouve le bon fil, tire-le et tu verras qu’après, tout suivra, jusqu’au massacre d’Aïn-el-Habeht. Même si ça prend dix ans, on l’aura ! En attendant, tu es invité à venir partager le couscous avec nous, manière de terminer ce que Bouillon a interrompu la dernière fois. Il paraît que Stac va nous faire le coup de la merguez apprivoisée !
Pour lire les 1ères pages de la Merguez > Merguez.
La suite se passe en Corse avec un titre de circonstance > Entre l’arbre et les Corses !
bravo a toi ,,, écrire,,, moi j’ai essayé je n’y suis pas arrivé,,, je me demande pourquoi je commence toujours bien mais ma continuité existe dans une fin en soi , je ne sais pas conserver l’histoire ,,,, pour la raconter page par page,, si j’insistais pour écrire un livre , il y aurait un début et une fin tu vois , l’essentiel voila je vais trop à l’essentiel , pourtant j’aurais bien voulu écire une autobiographie de ma vie qui n’a pas eu un cours commun si je puis dire pas ordinaire, donc voila ,, bravo à toi kisssss
petiteneige a dit ceci 19 février, 2011 à 21:34
En avant-propos, pour amener l’œuvre du jour avec toute la subtilité qu’elle mérite, je citerai les paroles inoubliables d’une chanson à texte d’un quintet célèbre de la scène musicale française, connu dans le milieu du chaud bizenesse sous le nom des « Musclés ».
« C’est la merguez
Merguez partie
Tant qu’y a d’la braise
C’est pas fini ».
J’avais prévenu, c’est du lourd. Et profond. Une allégorie sur l’amitié et le partage.
Bref, tout ça pour dire que dans la sélection du jour, il est aussi question de la star des barbecues.
Le pont de l’assomption aura donc été mis à profit pour lire « La merguez apprivoisée » de Luc Castillon. Et permettez-moi de dire que ça vole un peu plus haut que la vierge.
Une enquête du capitaine Luc Castillon, par Luc Castillon. C’est le pseudo de l’auteur, dont je ne divulguerai pas le nom pour respecter la volonté d’anonymat de Jacques Morize.
Personnage récurrent d’une série éponyme, Castillon, de la Brigade Anti-Terroriste, est confronté à un problème complexe. Des meurtres de masse, des retraités boulistes à Brest, une famille dans la Marne, une autre dans le Cantal. Non revendiqués. Rien ne dit qu’ils aient un lien, ni que ce soit de la même main. Il va falloir remonter assez loin dans le passé des victimes pour trouver le dénominateur commun. Quarante ans en arrière, pour être précis, pendant la guerre d’Algérie. Comme si c’était déjà pas assez bordélique, son équipe et lui vont devoir faire avec, ou plutôt contre les bâtons de merde glissés dans les roues par la justice et l’armée qui n’a jamais aussi bien porté le nom de grande muette.
Un sujet sérieux qui n’empêche pas un ton très second degré par séquences. Pas de digressions inutiles, le déroulé de l’intrigue prime, et à rythme soutenu. Entrecoupée de scènes de cul, parce que pas de polar sans fesse, et qu’un flic ne saurait être efficace avec le glandulaire engorgé.
L’auteur assume pleinement ses inspirations tirées de l’œuvre immense de San-Antonio. C’est notable dans la saga Castillon, comme dans celle de Sévérac. Pas étonnant dès lors, qu’il nous serve bons mots et force calembours.
« La merguez apprivoisée » est peut-être la plus fournie sur ce point. Particulièrement sur le côté facéties patronymiques. On fait ainsi connaissance avec les boulistes, messieurs Lecoq, Hardy et Auvin. Ainsi que quelques gradés, la Lieutenant Dutitre, l’adjudant Lemil, le commissaire Ahrien. Les lieux ne sont pas en reste puisque l’enquête nous emmène dans la charmante localité de Prenlui-le-petit.
Il y a même une courte apparition d’un goujat sodomite actif répondant au prénom sans équivoque d’Alexandre-Benoît.
Gageons qu’au moment de choisir un titre, le numéro 126 de la série du maître, « Alice au pays des merguez » ne devait pas être bien loin.
Encore une fois, Jacques Morize réussit le double pari d’amuser son lecteur et de lui proposer une histoire bien construite et aboutie. Une merguez plutôt épicée mais digeste !
Sébastien BAUD a dit ceci 19 août, 2023 à 17:37