LA PIEUVRE EN CHEMISE BRUNE
Il s’agit du quatrième opus de la série « BRIGADE ANTITERRORISTE ». Il est disponible en autoédition au prix de 15 € (aller sur la page commande).
Milieu des années 90. Bousculée en Italie, la mafia tente de s’installer dans le sud-est de la France. Elle s’appuie sur des mercenaires « loués » à des organisations terroristes, mais aussi sur un parti d’extrême droite qui prospère sur fond de corruption généralisée et de tension dans les cités. Pour la contrer, Castillon est envoyé en mission d’infiltration avec Annie, une inspectrice stagiaire fraîchement intégrée à la BAT. Il sera successivement vigile, garde du corps, cambrioleur et taulard, avant d’aller affronter la « pieuvre en chemise brune » dans sa grotte, avec l’aide de ses comparses habituels.
Pour lire les dix premières pages > La Pieuvre.
Un extrait :
Beaucoup de gens se demandent comment un tel bunker a pu être construit à la barbe des autorités et comment un mafioso aussi recherché a pu vivre sous une fausse identité et entretenir une véritable armée sans que notre vaillante police s’en émeuve. Questions probablement à jamais sans réponse, mais qui excitent la curiosité de nombreuses personnes, notamment celle des journalistes d’enquête. L’un d’entre eux a déjà découvert les liens financiers existant entre di Nausoro et certains élus d’extrême droite. Il a publié un article sur le sujet. Son titre : « La pieuvre en chemise brune ». Poétique, non ?
Le Castillon suivant doit un peu à Shakespeare > La merguez apprivoisée.
Temps de chiottes à Lyon, vent et flotte, on se croirait en juillet à Toul. Par ailleurs, rien à cirer des fêtes de Pâques, la chasse aux œufs, c’est toute l’année et madame sait où les trouver. Va falloir s’occuper.
C’est donc dans un état d’esprit très positif que je prends la direction de la Provence et plus précisément la ville la plus sale de France, Marseille, étant établi que la grève des éboueurs municipaux est la spécialité locale qui arrive tout de suite derrière le Ricard.
Pour la visite, à la place du Routard, « La pieuvre en chemise brune », avec et par Luc Castillon, à l’époque révolue pendant laquelle l’ineffable Jacques Morize martyrisait son clavier sous pseudo. Probablement honteux des propos licencieux qu’il tenait dans ses pages, et qui pourraient le faire passer pour un goujat aux yeux de son lectorat conséquent, alors que comme c’est mon cas on a la chance de le connaître personnellement, il en est tout autre. En effet, la réalité est bien pire.
Je ne vais pas vendre du rêve longtemps, on est aux antipodes de la carte postale phocéenne. On est plus mère maquerelle que Bonne Mère. Plus mortem que Mucem. Plus vieux porcs que Vieux Port.
L’Evêché était fermé de l’intérieur…
Néanmoins c’est frappant de réalisme, notamment sur le thème de la probité politicienne en place et sur les charmantes cités des quartiers nord, dont le « vivre ensemble » est le mot d’ordre (à la condition liminaire qu’on reste entre nous).
Ça, c’est pour le décor.
N’oublions pas que nous sommes dans un polar viril, puisque l’affaire demande carrément l’intervention de la BAT (Brigade Antiterroriste).
La mafia ritale prend branlée sur branlée par les carabinieri et les juges romains. Connaissant le laxisme institutionnel de la justice française, elle décide de venir installer des succursales sur la côte. Et quelle meilleure implantation qu’à Massilia, plaque tournante Méditerranéenne ?
Pour se faire, la tactique est double, faire un écran de fumée en remuant la merde dans les cités à l’aide de bas du front extrémistes, et passer une tentacule dans le pouvoir en place, déjà corrompu, alors un peu plus…
Pour mettre bon ordre dans ce bigntz, Castillon et son équipe sont envoyés sur place, d’abord en infiltration.
Castillon est un professionnel aguerri, mais il a une faiblesse, il est incandescent du kangourou. La BITE avant la BAT. Et ça peut atteindre sa lucidité quand on lui adjoint Annie, une stagiaire carrossée comme une Cadillac. Dès qu’il l’a vu, il ne pense plus qu’à accrocher le jambon au clou.
Renseignements pris, la taupe des mafieux n’est rien de moins que l’épouse du président du conseil régional, seul type à peu près intègre du truc.
Il va donc falloir approcher la dame, mieux, devenir intime. L’angle d’attaque est tout trouvé, c’est une salope finie, une nymphomane de compétition. Elle le porte sur son visage, cette marseillaise a une bouille à baise.
Cette mission n’est pas pour lui déplaire. Le « No zob in job » n’est pas de mise quand l’intérêt national commande.
C’est pas le tout d’avoir mis le doigt (et plus) dans le nid de frelons, il va falloir le détruire. Tous les coups sont permis.
La suite et la fin dans le bouquin.
L’auteur est fidèle à sa série Castillon. Coups d’éclats, gadgets, grand spectacle et succubes en chaleur.
Dit comme ça, on pense James Bond, mais ne nous y trompons pas, la référence est bien San-Antonienne.
Le second degré est de rigueur, les personnages pittoresques et les calembours inévitables.
Luc Morize ou Jacques Castillon, je ne sais plus, a le sens du commerce, pour un polar acheté, une dose d’humour offerte.
Moral au beau fixe à mon retour dans la plus belle ville du monde.
Bonus céphalopode : Rien de mieux qu’une morue pour braquer un calmar. »
Sébastien Baud a dit ceci 1 avril, 2024 à 8:36