STEAK BARBARE
Il s’agit du premier opus de la série « BRIGADE ANTITERRORISTE ». Il est disponible en autoédition au prix de 15 € (aller sur la page commande).
Milieu des années 80. Des terroristes d’envergure internationale, issus de la mouvance palestinienne et de la Rotte Armee Fraktion allemande, ont phagocyté un groupuscule français. Pour asseoir leur emprise, ils éliminent avec férocité ceux qui s’opposent à eux. Rapidement, l’équipe de la brigade Antiterroriste menée par Luc Castillon pressent que, derrière ce paravent, se trame un complot visant les plus hautes sphères de l’État. Un mystérieux diplomate étranger semble en coordonner la préparation. Une sanglante course contre la montre s’engage pour en découvrir l’objectif réel. Heureusement, Castillon et Stac, son vieux complice, forment un duo de choc à l’efficacité redoutable !
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Un extrait :
Le Saoudien tire de nouveau, une seule fois. Ensuite, j’entends « clac, clac ». Ce con est à sec. Sans plus réfléchir, je me précipite. Je l’entrevois, embusqué derrière un chambranle, qui m’ajuste avec un pistolet mitrailleur. En même temps que je me dis « t’es foutu, Castillon ! », je vide mon flingue dans sa direction. Stupeur, il n’a pas tiré. Par contre, il a pris tout mon potage dans la tronche et il s’effondre au ralenti. Hébété, je reste planté sans pouvoir bouger, les jambes en coton. Encore la frousse de ma vie ! Stac va s’accroupir à côté du cadavre. »La bouille en charpie ! » épilogue-t-il. « Un vrai steak barbare ! »
Le roman suivant m’a valu des ennuis avec les Stups > Fume, c’est du chiite !
Un MORIZE survitaminé !
Tout comme San-Antonio écrit avec la plume de Frédéric Dard, Luc Castillon utilise le traitement de texte de… Jacques Morize (auteur aux éditions AO, NdE). Le parallèle ne s’arrête pas là, puisque ce premier épisode de la série, Steak barbare, est en soi un hommage au créateur de San-Antonio. Le roman date de près d’un quart de siècle et n’a pas perdu de sa verdeur ni de sa truculence. Bonne idée donc, pour Jacques Morize, de le republier sous la bannière Autoédition JM.
Les amateurs du commissaire Séverac y découvriront un Jacques Morize, alias Luc Castillon, survitaminé, déchaîné, qui ne rate aucun calembour ni aucune péripétie dans une aventure mouvementée d’un as du terrorisme, en butte à un groupe d’ultragauchistes en train de se faire noyauter par de dangereux criminels internationaux – au premier rang desquels le sinistre Komheinpo (qui est loin d’être sourd).
Note en passant : il faudra créer de toute urgence un dictionnaire des personnages de la saga Luc Castillon, d’ailleurs, les jeux de mots faisant florès.
Jacques Morize fait montre d’un sens du scénario déjà aiguisé dès ce premier roman. L’action est soutenue, le “héros” morfle sacrément… heureusement qu’il se ménage de (très, trop ?) nombreux “repos du guerrier” chemin faisant ! Quant à son acolyte Stacchi, la ressemblance avec Bérurier saute aux yeux, même au non-spécialiste de San-Antonio.
Une lecture récréative pour un éditeur : eh bien oui, lire un de “ses” auteurs dans un livre dont on n’est pas l’éditeur, c’est bien agréable ! On cesse de chicaner sur la typographie pour se laisser porter par l’action et le suspense. Et on passe quelques heures bien agréables, émaillées d’éclats de rire irrépressibles.
À noter une élégante subtilité dans les temps de conjugaisons : Luc Castillon raconte à la première personne, au présent de narration. Les inserts subjectifs, lorsque l’action n’est pas “vue” par Castillon, le sont au passé simple. Nous avons apprécié ce parti bienvenu, tout en contrastes.
Jean-Luc Tafforeau a dit ceci 12 avril, 2019 à 8:54
Je vous avais promis un compte rendu sur Steak Barbare. Je me suis bien amusée à la lecture de celui-ci (c’est peut être ces jeux de mots qui manquent dans les Séverac). Le déroulement est moins « haché » que dans les précédents Castillon, mieux construit, plus dense : l’écrivain s’affirme ( même si c’est une réécriture). Castillon reste très attachant malgré toutes les épreuves traversées : à ce rythme il ne va pas vivre vieux !!! Quant aux femmes, toujours très belles mais peu fidèles…
Je ne sais pas si le livre répond vraiment aux critères des éditeurs : dommage car j’ai passé un bon moment.
Annie BARBIER a dit ceci 30 mai, 2019 à 16:02